Présentation

Sologne : un plat pays de sable et d'argile... un pays sans pierres...

 lande_bruyere_et_bouleau_en_Sologne_Credit_photo_Domaine_du_CiranSi la Sologne présente une identité particulière qui la distingue tant des régions voisines, c'est à la géologie qu'elle le doit, à ces matériaux venus du Massif Central, déposés en couches successives plus ou moins épaisses, sur les calcaires tertiaires.

Sa singularité fut confirmée par son nom que les historiens s'accordent généralement à attribuer au latin secale (seigle) : la Sologne aurait été "la terre du seigle".

Comprise entre les vallées de la Loire et du Cher, la Sologne se parcourt, sur 60 km du Nord au Sud, et environ 120 km d'Est en Ouest.

Avec ses 485 000 ha (chiffre à nuancer selon les limites retenues), elle a à peu près l'étendue d'un département français.

Géographiquement, elle appartient au sud du Bassin Parisien, et est caractérisée par l'absence de relief ; l'ensemble s'incline légèrement, des collines du Sancerrois à l'Est (environ 300 m), aux abords des plateaux de Touraine (100 m).

 

La Sologne : une histoire de divisions

L'apparente unité de ce "territoire à part", a pourtant été ignorée par l'Histoire.

Contournée parce que trop inhospitalière, ou divisée parce que trop pauvre pour être revendiquée, elle a été une région frontière aux limites souvent floues et fluctuantes :

  • partagée entre les pays gaulois, carnute et biturige (le Pays Grande Sologne serait plutôt biturige),
  • frontière entre la Gaule lyonnaise et l'Aquitaine sous les romains,
  • divisée, à la fin du Moyen Age, entre 3 grands fiefs (Orléans, Chartres et Bourges), et en 3 diocèses,
  • appartenant à des provinces différentes avant la Révolution, relevant de 4 coutumes au XVIe et de 5 élections au XVIIIe, ...

...elle aurait pu devenir un département : mais l'Assemblée Constituante en 1792, établit durablement cette division, en la partageant entre 3 départements, avec actuellement, 20 communes dans le Cher, 32 dans le Loiret, et 75 dans le Loir et Cher. C'est du moins ce que fixa le décret du régime de Vichy, qui, fait unique, créa un commissariat à la Sologne et fixa les limites territoriales de cette région naturelle.

Aujourd'hui la partie ouest se singularise du reste de la Sologne : proche de la Touraine, elle se spécialise en développant les productions viticoles et légumières.

 

Naturelle la Sologne ?

 Elle a parfois cette image : tant de vert et d'eau !etang3_2

Pas de monotonie : l'on passe de la forêt à la lande, des friches à une zone humide.

La flore et la faune y sont importantes et variées : c’est une zone ornithologique d'importance internationale classée Natura 2000.

La forêt occupe une place prépondérante : 62% du territoire de Grande Sologne (moyenne nationale : 25%), dont 4% seulement sont du domaine public ; celui-ci comprend la forêt domaniale de Lamotte-Beuvron et les forêts communales de Souesmes et Dhuizon.

L'eau est toujours présente : les rivières et ruisseaux, les eaux dormantes, marquent ses paysages et témoignent de leur histoire : en période de paix l'eau est maîtrisée (drainage, construction ou entretien des étangs et fossés), avec les incertitudes ou les conflits, c'est l'abandon de ces travaux, la pauvreté.

C'est bien l'Homme qui a façonné ces paysages, a contribué à leur donner cette diversité : l'élevage ovin a généré la lande, la forêt est plantée et exploitée...

Aujourd'hui, la déprise agricole, l'omniprésence de la chasse ferment les espaces et les chemins ; le gibier lui-même (exceptés les gros animaux), est de production artificielle.

 

maison_solognoteVivre en Sologne

L'image misérable mais réaliste, d'une Sologne inspirant le rejet ou la pitié, celle décrite par le prieur de Sennely (1700), Arthur Young à la fin du XVIIIe ou Félix Pyat un demi-siècle plus tard, a longtemps marqué cette région. Elle s'est peu à peu transformée : " Il fait bon vivre en Sologne...mais avoir son héritage en Beauce !"

" La Sologne? une terre pauvre convoitée par les riches"...

Aujourd'hui, les Solognots sont plutôt fiers de se dire Solognots !


La Sologne est toujours classée dans les territoires ruraux

Mais les activités traditionnelles ont subi, au XXe siècle, une profonde transformation : l'agriculture a connu une régression presque totale (rares sont les agriculteurs dans les villages de Grande Sologne) et le prix du foncier, fixé par les activités cynégétiques, rend impossible l'installation de nouveaux exploitants.

La chasse, soutien d'activités (commerciales et artisanales), offre peu d'emplois directs.

La pisciculture reste limitée.

 

L'exode rural avait été absorbé par le développement d'industries ou d'ateliers qui avaient maintenu la population locale dans les bourgs les plus importants : Salbris, Nouan le Fuzelier, Lamotte-Beuvron, Neung/B. et les villes de Romorantin et Vierzon.

Parfois d'origine ancienne (liées au textile par ex.), ou plus récente (secteurs de l'armement ou de l'automobile), ces activités ont disparu, entraînant un chômage important.

 

Un tourisme bien maîtrisé peut apporter des possibilités d'activités (des structures d'accueil ont été ouvertes à Nouan le Fuzelier, Chaumont/ Tharonne...).

« faut c'que faut, pis pas pus ». (H.Dedun) !

 

Alors, la Sologne, un pays rêvé ? un mythe ? une terre magnifiée par des écrivains tels que Maurice Genevoix, Eugène Sue ou Claude Seignolle, avec sa poésie, ses mystères et ses légendes ? une identité en devenir, bâtie par ceux qui défendent son Patrimoine et l'idée d'une Culture vivante, toujours à créer ?

Quel avenir pour ceux qui y sont nés et ceux qui veulent y vivre ?

Quel avenir pour la Sologne ?

  •  « La Sologne » de Bernard Edeine
  • « Sologne » de Jacques Hesse
  • « Sologne » de Daniel Coulaud
  • « Sologne » guide Chamina réalisé par l’UCPS

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